LA TAPISSERIE AU XIX° SIECLE                      481
M. Dautzenberg, est aujourd'hui en pleine prospérité. Elle exécute en ce moment, pour le palais du sénat belge, quatre grandes pièces de tapisserie reproduisant des scènes tirées de l'histoire de la Flandre.
ALLEMAGNE
Munich. — Les métiers de Munich, dirigés par un ancien tapis­sier des Gobelins nommé Santigny, existaient encore au commence­ment de ce siècle. Nous avons signalé une pièce représentant le Banquet des dieux, portant la date de 1802. Cette tapisserie, expo­sée au musée national bavarois, semble marquer la limite extrême de la durée de la manufacture allemande. Elle porte les traces d'une décadence sur laquelle nous avons insisté plus haut. On ignore l'époque précise de la fermeture de cet établissement. San­tigny, qui travaillait depuis près de quarante ans à Munich, devait être fort vieux en 1802, et le Banquet des dieux est probablement un de ses derniers ouvrages.
Vienne. — La maison Haas, de Vienne, avait envoyé à l'expo­sition universelle de Paris, en J867, des tapisseries qui furent re­marquées par le jury.
ITALIE
Turin. — L'atelier de Turin, dont l'histoire a été exposée dans un précédent chapitre, était réduit, au commencement de ce siècle, à une situation des plus modestes. Que pouvait-il faire avec quatre tapissiers et un apprenti? Après une tentative de réorgani­sation (1823), la manufacture, qui ne comptait plus depuis cette époque que cinq ouvriers, placés sous la direction de Bruno, avec un budget del5,000 francs, est définitivement supprimée en 1832.
Borne. — La manufacture romaine, dont la fabrication avait été suspendue par la révolution et l'exil du pape, fut rouverte par Grégoire XVI en 1831. Cet atelier, qui ne travaille guère que pour le Vatican, se trouvait placé, en 1870, sous là direction du che­valier Pierre Gentili, auteur d'un travail sur les fabriques romaines. C'est le seul établissement de ce genre qui subsiste en Italie.
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